samedi 27 juin 2009

Jeu de c..

Classique :

Il suffit que j’évoque une fin de mois en roue libre au gré de la variance, au gré de la faible variance au regard du volume et des limites jouées, pour que tout un coup, patatrac, une révolution couve et va m’ébranler sans cette fois-ci me terrasser.

Instinct de mort vs instinct de survie. Actuellement, je suis mené 2/0.

Donc : pourtant tout avait commencé plutôt gentiment : une moyenne session en NL50 avec des fous furieux distribuant leurs jetons. Assez rare pour le signaler, je paierais une boite avec pas grand-chose mais certainement plus qu’avait mon adversaire qui voulait me faire croire le contraire.

Puis vint la catastrophe :

Encore une session sympathique en NL50 FR mais cette fois-ci le jeu me sera contraire. Pas grave, pas forcément bien joué mais pas non plus très mal joué. Je re-perds les gains de la veille.
Puis 1 sit&go turbo pour 1 nouvelle déconvenue : un 70% qui ne passe pas. Sans regret. Et un 180 joueurs à 12$ pour une sortie à la première main, avec encore une fois un 70% de raté. Encore une fois, je n’ai rien à me reprocher, donc pas de souci, pas de plainte.
Et enfin une mauvaise session en NL50 FR.

Un truc assez drôle ces derniers temps, c’est la propension qu’à PS de permettre à mes adversaires de faire double paire dès le flop à chaque rencontre all in preflop. Au moins cela a l’avantage de tuer le suspens et d’éviter de mettre faire sortir à la river. Mais si je le signale c’est que cet inconvénient majeur pour ma survie est devenu habituel.

Bon jusque là, la variance ne m’est pas favorable certes, mais je n’ai rien à me reprocher et je suis toujours dans le tempo que je m’étais promis de respecter, … jusqu’à ce que j’ouvre mes tables de limit.

J’avais mis mon bel habit de pilote de ligne, enfourché mon alpha jet. La piste me semblait bonne, mes adversaires assez faibles et imprudents.
Pourtant je ne suis jamais arrivé à décoller, accumulant quelques pertes pour de nouveau en récupérer quelques unes. Le quotidien, quoi. Rien ne rentre mais je suis en mode prudent.

Puis tout à coup, mon bel avion de chasse s’est transformé en une puissante foreuse dernier cri, qui eut le mauvais goût d’être de surcroît silencieuse. Je me doutais bien que quelque chose n’allait pas, ne gagnant aucune confrontation bien que favori preflop la grande majorité du temps. Mais quand on conjugue la malchance avec une maladresse technique chronique, et ce sur 4 tables, cela commence à devenir dangereux de ne pas s’en apercevoir à temps.
Ma foreuse a bien fonctionné et en moins d’une heure j’ai perdu quasiment tout l’acquis de mes bonus successifs.

J’étais toujours positif sur le mois certes mais mes bonus avaient été engloutis dans cette mauvaise affaire.

J’ai déjà connu telle mésaventure et je sais que pour m’en sortir, il ne faut surtout pas que je cherche à récupérer les jetons perdus. Ce n’était pas mon soir, point barre.

Par contre, me coucher sur un tel échec aurait eu un effet dévastateur le lendemain. Il me faut clore ce mauvais chapitre par une épreuve qui ne me laissera aucun regret.

Je me tourne donc vers ce que je sais mieux faire, a priori, le sit&go.

Je ne me voyais pas, par contre, en jouer un au limite habituelle. Cela aurait été bien fade. Je ne l’ai pas fait non plus dans un esprit de revanche. Je l’ai fait pour me vider l’esprit de ma session catastrophique en limit.

J’opte donc pour un sitngo à buy-in plus élevé mais toujours dans les limites de mon bankroll.
Le premier qui se remplit sera le bon.

En définitive, aucun 27$, aucun 38$ de disponible. Seul un 60$ allait débuter. 60$ pas forcément adéquat pour mon budget. 35 caves c’est juste, mais bon, le mode prophylactique n’a pas de prix.

Je l’ai joué sérieux, je l’ai bien joué. Pris des risques au bon moment pour finir 1er. Pas de suckout reçu ou imposé. Un résultat sans vaseline addicted.
Par contre, assez curieux comme jeu à ce niveau. Moi qui avais l’habitude de posséder un VPIP le plus faible de la table, je me suis retrouvé en jouant normalement avec un des VPIP les plus élevés.
Ils jouaient tous à Jacques a dit de ne pas bouger, ou plutôt à Jean-Paul a dit. Des VPIP de 4,5,7,8 etc .. truc de ouff.
A part 2 joueurs qui avaient eu la chance de doubler contre les 2 jobastres de la table, le tas des autres diminuait tranquillement mais sûrement. Ils faisaient donc tous du Jean-Paul a dit.
Ne voulant pas finir en mode push fold avec un faible tapis, j’ai trouvé assez tôt les ressources pour faire quelques jetons, en refusant de jouer à Jean-Paul a dit.

Je ne me suis intéressé aux prix distribués qu’à partir de la bulle et uniquement à ce moment là. Ce qui prouve que je ne me suis pas inscrit à cette limite pour regagner des jetons perdus. Je savais que faire cela aurait été dramatique car mon objectif prioritaire était de jouer du mieux possible.

M’enfin, grâce à ce résultat, j’ai épongé mes premières pertes liées aux bonus perdus.

Par la suite, j’ai ouvert de nouveau du limit, … mais cette fois-ci sur une seule table en 3/6, en mode plombssssssssssss dans la cervelle.

13 big bet gagnés plus tard, j’avais retrouvé mon bankroll d’avant la déroute avec un léger bénéfice.

J’ai tout fermé avant de prendre le risque d’enfourcher de nouveau ma foreuse.

Jeu de cons où rien n'est simple

Instinct de mort vs instinct de survie : 2/1. J’ai réduit l’écart.